Florent Manaudou en or !

Médaille
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Elle est une icône du sport français. Elle a éclaboussé de sa classe et de sa fraîcheur les bassins du monde entier. Indéniablement, Laure Manaudou restera à jamais comme celle qui aura révélé la natation aux yeux du grand public hexagonal.
Elle, c'est la grande sœur. Lui, le frère cadet, le successeur, le repreneur de flambeau, qui nage dans le sillage de son aînée depuis des années, sans faire de vague... Il perpétue la dynastie Manaudou. Ces deux là ont de l'eau chlorée qui coule dans les veines. Ils ne sont plus tout à fait humain, mais quasiment poisson...

Évidemment que ce nom ne doit pas être simple à porter et que, lorsque l'on choisit d'emprunter une voie déjà tracée, la comparaison est inévitable.
Cependant, malgré la pression du patronyme, malgré les attentes populaires, malgré le retour à la compétition de Laure, l'enfant chérie de la natation française, Florent Manaudou trace sa route. A chaque sortie, il prouve, progresse. Petit à petit, ses chronos s'améliorent et se rapprochent des temps de références des meilleurs sprinteurs mondiaux. Sans faire de bruit, le "minot" se qualifie pour sa première finale olympique.

Jeux Olympiques de Londres 2012. Finale du 50m nage libre. En direct à la télévision et en prime time qui plus est... L'occasion rêvée de se faire un prénom ! Le nom résonne déjà de toute façon...
Ligne d'eau numéro 6. Autour de lui, du lourd, du très lourd même. La crème du sprint mondial : le Brésilien et tenant du titre Cesar Cielo, les Américains Cullen Jones et Anthony Ervin, un autre Brésilien, Bruno Fratus, l'Australien Eamon Sullivan... Pourtant le nageur de Marseille, pas impressionné pour un sou, prend un départ canon. Il jaillit du plot de départ, il explose. La suite est irréelle. Comme magique !

Florent Manaudou surnage, survole, s'envolle... Le chrono s'affole : 21''34, soit... 52 centièmes de mieux que son record personnel. 20 centièmes de mieux que Cullen Jones et 25 centièmes devant Cesar Cielo. INCROYABLE ! Il touche la porte et hurle sa joie, lui d'ordinaire si discret, si réservé. Comme sa sœur en 2004, sa première finale olympique lui suffit pour accrocher l'or olympique à son cou. Cette médaille est sans doute la plus inattendue de la semaine pour l'équipe de France de natation. Lui qui avait opté, en septembre dernier seulement, pour cette discipline si prisée, abandonnant le 100m papillon auquel il se consacrait depuis des années. Un pari osé, mais un pari gagnant. Il est champion olympique. Tout simplement...

A peine extirpé du bassin des miracles, Florent Manaudou voit débouler Laure, les yeux brillants. L'étreinte est belle et restera dans les mémoires. Sans rancune aucune vis-à-vis de celui qui l'a rejoint aussi rapidement au palmarès, elle semble encore plus heureuse que le principal intéressé. Le petit frère vient d'être adoubé.

Cette fabuleuse victoire vient grossir le bilan historique d'une natation tricolore très en vue à Londres. Avec 7 médailles (records précédents de 6 à Athènes et Pékin) les nageurs français peuvent être fiers de leur quinzaine olympique.

C'est juste incroyable ! (Florent Manaudou)

Florent Manaudou - médaillé d'or (natation - 50m NL) :
« J'ai toujours dit que le plus important dans une finale, c'est d'avoir un couloir pour nager. Ce n'est pas encore la course parfaite, mais je fais un bon temps. je crois que je ne réalise pas encore, mais je pense que j'apprécierais après. C'est elle (Laure Manaudou) qui m'a dit que je pouvais le faire. Je l'ai vu arriver en pleurs. Elle était plus stressée que moi. Je pense à énormément de monde, à Fred (Frédéric Bousquet), à mon frère qui m'a poussé vers le haut-niveau, à tout le club de Marseille qui a toujours été là pour m'aider. J'arrive à gagner ici. C'est juste incroyable ! Je suis vraiment super heureux !»

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