Le rêve d'une vie !
Médaille
Elle en a tellement rêvé... Depuis quatre ans, elle n'avait que cela en tête... Argentée à Pékin, Lucie Décosse était à Londres pour une seule et unique raison : elle ne visait rien d'autre que l'or. Aujourd'hui, son rêve est devenu réalité : elle est championne olympique !
Son sourire et ses larmes en disent long sur les émotions qui traversent Lucie Décosse. D'ordinaire sous contrôle, la Guyanaise ne peut s'empêcher de fondre en larme à l'issue de sa finale remportée face à l'Allemande Thiele. Cette médaille, c'est la médaille de l'effort, de la sueur et de l'engagement. Une médaille synonyme d’obsession depuis que le titre lui a échappé à Pékin. Depuis quatre ans, chaque randori, chaque séance d'entraînement sont voués à ce but ultime. Lucie touche enfin au graal. La reine Décosse a construit son empire à la force de sa détermination. Championne d'Europe, championne du monde et dorénavant championne olympique, la jeune trentenaire s'est baladée lors de cette journée. Jamais inquiétée, elle a dominé ses adversaires. Personne ne lui contestera son titre. Aujourd'hui, Lucie a été la plus grande...et à jamais !
Après un premier combat bien conclu sur ippon (ko soto gari) sur la Canadienne Kelita Zupancic en guise d'échauffement, la Française pulvérisa la Colombienne Yuri Alvear, pourtant championne du Monde 2009, en moins de 10 secondes sur ushi mata. Ce fut plus long à se dessiner en demi-finale face à la Coréenne Ye-Sul Hwang, victime au golden score d'un deuxième avertissement, pour non-combattivité après un premier récolté pour fausse attaque. Si la victoire avait mis du temps à se dessiner, le doute ne semblait pas présent.
Je n'arrive pas à y croire... C'est vraiment cool ! (Lucie Décosse)
La reine Décosse semblait impossible à priver d'un couronnement olympique à Londres. Pour sa deuxième finale olympique, après celle perdue à Pékin il y a 4 ans, Lucie ne laissait rien au hasard. Face à une adversaire qu'elle avait toujours dominée, et qui, avouons-le, semblait déjà abdiquer après la première attaque, Lucie ne cessa d'avancer, bousculant l'Allemande, l'enchainant au sol, l'étouffant réellement de sa puissance. Le public, tout acquis à sa cause ne s'y trompait pas et, tout au long du combat, la salle ne cessait de vibrer du nom de "Lucie" scandé en rythme. Effondrée à terre après sa victoire acquise au terme des 5 minutes réglementaires, Lucie ne cachait pas sa joie, sautant, allant saluer tout le public, puis pleurant sur la boite. Elle faisait enfin retentir l'hymne français aux Jeux. Bravo Lulu, la plus grande judokate française de l'histoire !
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