Historique !
Médaille
Dimanche 29 juillet, la natation française a connu une soirée historique. Jamais, en plus d'un siècle de Jeux Olympiques, les Bleus n'avaient remporté deux médailles d'or dans une même Olympiade. A Londres, les nageurs tricolores ont réalisé cet exploit en une seule soirée et alors que les Jeux viennent tout juste de débuter... prometteur et mo-nu-men-tal !
Charles de Vendeville (60 m nage sous l'eau, Paris 1900), Jean Boiteux (400 m nage libre, Helsinki 1952), Laure Manaudou (400 m NL, Athènes, 2004) et Alain Bernard (100 m NL, Pékin 2008), tels étaient les rares champions olympiques français de natation (course) jusqu'à ce jour. Depuis hier, Camille Muffat et les relayeurs du 4 x 100 m nage libre ont à leur tour inscrit leur nom sur les tablettes de la gloire olympique.
Cette soirée magique a débuté par l'exploit de Camille Muffat, engagée avec Coralie Balmy (6è - 4:05.95), en finale de la distance fétiche pour les Tricolores aux Jeux olympiques, le 400 m nage libre. Créditée d'un chrono de 4:01.45, la Niçoise a apporté sans contestation possible le premier titre olympique à la délégation française de Londres. Camille a su être exact à son rendez-vous avec la gloire, doublant sa médaille d'or par le record olympique !
En 3:09.93, Yannick Agnel, Fabien Gilot, Clément Lefert, Amaury Leveaux, premier relayeur, prennent la revanche de Pékin et offrent l'or olympique à Jérémy Stravius et Alain Bernard, nageurs du matin. Pour Bernard, ce deuxième titre olympique, fait de lui le nageur le plus titré de l'histoire des Bleus aux Jeux... prenant néanmoins en compte que les JO de Londres ne sont pas encore finis. Ainsi, Yannick Agnel, qui a imposé sa puissance tout au long d'un dernier relais impressionnant de puissance et de maitrise, a bel et bien pris le bonnet de grand favori de ses prochaines courses, notamment du fameux 100m olympique.
Déjà historiques pour la natation française, ces Jeux réservent encore bien des émotions...
Je n’ai pas réalisé tout de suite
Camille Muffat (championne olympique du 400m)
« Je n’ai pas réalisé là tout de suite en touchant. Je sais que j’ai gagné. C’était un rêve, encore inaccessible tant qu’il n’y avait pas eu cette course. D’avoir eu Coralie à côté de moi en chambre d’appel, ça a eu un effet vachement positif. Aujourd’hui c’est fait et ça rend heureux tout le monde, mes proches. C'est bien. »
Coralie Balmy (6e de la finale du 400m)
« Je suis partagée entre la joie pour Camille qui a beaucoup donné toute l’année pour ce titre et mon résultat. Je suis vraiment heureuse pour elle. Moi, j’espérais réellement accrocher le podium après mon temps du matin (4’03’’56). Mais ça n’a pas répondu ce soir, surtout sur le dernier 100m.»
Fabrice Pellerin (entraîneur de Camille Muffat)
« Cette victoire, sans être prétentieux, c’était préparé. Et tout s’est passé à peu près comme prévu même si l’Américaine (Allison Schmitt, 2e) a adopté une stratégie qu’elle n’avait pas essayé de l’année et qui était la bonne pour contrer. Mais Camille a préparé cette finale toute l’année. Elle a été tellement assidue, tellement appliquée chaque jour. En annonçant la couleur avant d’arriver à Londres en disant qu’elle venait pour gagner, elle assumait le risque d’être jugée sur le résultat de ce soir. Je lui ai dit à la sortie du bassin que j’étais très fier d’elle. »
les Américains et les Australiens avaient la mine un peu blanche
Amaury Leveaux (champion olympique du 4x100m)
« Ça change d’il y a quatre ans. A Pékin, on était un peu tous sous pression. On voulait réussir pour les autres. Cette année, j’ai l’impression qu’on était plus décontractés. On a rigolé ensemble. On a vu que les Américains et les Australiens, eux, avaient la mine un peu blanche. Cette fois, le cauchemar des défaites est oublié.»
Fabien Gilot (champion olympique, 2e relayeur)
« C’est la récompense de toutes ces années. Les autres fois, on perdait le titre pour quelques centièmes. 8 à Pékin (aux JO), 14 à Shanghai l’été dernier (aux Mondiaux), là c’est la plus belle victoire. A l’arrivée on explose de joie quelques minutes et puis il faut se reconcentrer tout de suite. On n’en est qu’au 2e jour. Il y a encore devant nous de belles courses et des médailles à prendre. »
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