Londres 1948, le contexte
Le stade olympique de Wembley
Londres et lumières
En 1908, après deux éditions « folkloriques » des Jeux olympiques, Londres avait relancé l’évènement en organisant de véritables compétitions sportives indépendantes de toute autre manifestation et respectueuse de l’esprit du Baron de Coubertin. Quarante ans plus tard, au sortir du conflit le plus meurtrier de l’histoire, Londres, qui avait été retenue pour organiser les Jeux annulés de 1944, vient à nouveau au secours du Mouvement olympique en ressuscitant avec les honneurs un rendez-vous olympique entaché par le souvenir de sa dernière édition berlinoise. L’opposition existe néanmoins Outre-Manche où l’on estime qu’une telle organisation dans un pays ravagé par la guerre, soumis au rationnement et en plein effort de reconstruction est un luxe inconvenant.
En présence de 82 000 spectateurs, et en l’absence des Vaincus, le défilé d’ouverture réunit néanmoins 59 Nations dont une délégation américaine qui à elle seule représente 10% du nombre total d’athlètes. Premier rayon de soleil international depuis le début du second conflit mondial, les Jeux olympiques de Londres, ville symbole de la résistance aux nazis et à leur Blitz, sont un espoir de paix symbolisé par un lâcher de 7000 pigeons.
Après la timide diffusion de 1936, cette édition est la première à faire l’objet d’une véritable retransmission télévisée pour Londres et sa banlieue, même si, à l’époque, peu nombreux étaient les possesseurs de postes privés. La BBC propose des droits de retransmission que le Comité d’organisation refuse et 64 heures de Jeux sont diffusées. Quatre ans plus tard, les négociations eurent effectivement lieu et aboutirent aux premiers accords de télédiffusion sur les Jeux olympiques.
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